Séminaire animé par : ÉVELYNE JEAN-BOUCHARD, professeure à la Faculté de droit de l’Université de Sherbrooke
Date et lieu: Jeudi le 20 octobre 2022, 11h à 12h45 sur Teams et en présentiel (local A9-162)
Résumé :
Depuis plusieurs années, le gouvernement canadien a entrepris une décentralisation des programmes et des services sociaux destinés aux communautés autochtones. Pour certains, c’est une véritable consolidation ascendante de leur droit à l’autodétermination qui se concrétise en marge des mécanismes constitutionnels formels. Pourtant, ce processus n’est pas neutre sur le plan institutionnel, puisqu’il coïncide avec l’avènement du nouveau management public (NMP). Bien que ce paradigme néolibéral semble octroyer une plus grande autonomie aux pouvoirs locaux, il perpétue plutôt un régime genré de l’administration publique, c’est-à-dire organisé ou différencié selon le genre, avec des formes limitées de démocratie et de représentation. À partir d’un cadre d’analyse tiré du néo-institutionnalisme, de l’économie politique féministe et du pluralisme juridique, l’auteure soutient que seule une revitalisation des institutions politiques et juridiques autochtones, mises en place à l’extérieur des structures de l’État, permettrait aux communautés autochtones de réaliser leur droit à l’autodétermination ; en outre, elle pourrait faciliter la participation des femmes au sein de ces structures.
Cliquez ici pour joindre la rencontre